Art

L’art, est un appel, une nécessité.

« C’est un destin qu'on prend avec son poids et sa grandeur sans rechercher une

récompense qui vient de l’extérieur ; car un artiste doit être tout un univers pour

lui-même » Rilke.

Il est une alternative que l’on offre à ce monde.

L’art , relevant d’une forte connexion à soi, nous permet d’explorer avec lui les terres lointaines de nos forts intérieurs .

Dévoilant sa beauté et mystère, nous pousse dans une réflexion sur nous-mêmes et sur notre place dans l’univers.

Nous rappelle notre connexion précieuse avec tout ce qui EST.

Notre connexion vitale avec la nature qui n’est qu’un simple reflet de celle que nous entretenons avec nous-mêmes.

N’oublions pas…

Nous sommes des enfants de ce merveilleux univers et nous sommes tous interconnectés et animés par cette même énergie qui l’a créé.


Nous ne faisons qu’un avec ce merveilleux TOUT.



Je ne fais pas de l’art pour faire de l’art, ni pour nourrir un ego qui d’une façon détournée cherche à se mettre en lumière, ni pour guérir une partie de moi qui l’utilise comme une sorte d’exécutoire.

Je ne me sens pas proche d’un courant en particulier, si ce n’est que celui de la vie même. Je me réfère à elle, à sa partie visible et celle qui demeure à l’intérieur de chacun et à mon expérience dans la rencontre avec l’humain.

C’est lui qui m’est important.

L’émotion, cette expression pure, ou rien n’est mensonge. L’expression de notre soi. De notre nature profonde et unique - la richesse de l’humanité.


C’est un chemin que je propose, une des voies possibles, en opposition à ce que je constate autour de moi-une réalité tournée vers « l’extérieur », des barrières et conditionnements, des schémas répétitifs qui nous rendent esclaves d’un système conçu pourtant « pour notre bien »

Je n’accuse pas.

On est libres à prendre chacun nôtre place, croire en sa vérité, car on existe.


Je me sers de la matière, tout est matière autour de nous. Elle est un outil dont je dispose ici et maintenant, dans notre dimension matérielle (matière).


J’invite l’autre à s’apprivoiser avec l’œuvre à travers le sens qui est le toucher. Il est à double résonance, partant de l’extérieur nous ramène vers nous –mêmes, à l’intérieur de chacun.


On ne peut pas être présent à l’autre si on n’est pas présent à soi.


La contemplation d’une œuvre est un moyen de se rapprocher de soi-même. De s’arrêter dans la course infernale que la vie nous inflige. Dans son calme, ressentir, rentrer en contact avec cette part invisible de chacun de nous qui est notre essence. Elle reste pure et c’est à elle que je m’adresse. C’est ici que je peux trouver une résonance, dans un dialogue sincère, celui de cœur à cœur.


L’art est un partage.


Je soigne mes émotions qui se « matérialisent » sur une œuvre. On est responsables de ce qu’on propose à l’autre, laisse derrière.

"Rien ne se perd, tout se crée, tout se transforme "(Antoine Lavoisier).

Je tiens à ce que ces empreintes, inaudible et matérielle, soient celles du meilleur de moi-même.


On ne peut pas s’élever et grandir harmonieusement, ni faire grandir l’autre sans cette part du positif qu’on y insuffle.


Il existe une unité à travers les cultures, des spiritualités sur « le beau, le bon et juste » des valeurs antiques (si fragilisés de nos jours) qui restent universelles.

C’est vers elles que je me tourne. Ce sont elles que je sublime et j’ai envie de partager.

Un appel aux valeurs premières, celle d’un humain, d’un être responsable doté d’un cœur.

Je cherche « le beau », je n’y fais pas de catégorie. Je reste libre.

J’en parle avec une simplicité et de l’authenticité, c’est elle qui rend une œuvre d’art parlante et forte aux yeux du spectateur.


L’émotion que j’y insuffle cherche son écho chez l’autre.

Cette résonance est un gage du partage du plus précieux, sans artifices, sans bavardages inutiles, de nos émotions.



Je reste à l’écoute de ma voix intérieure connectée à mon moi profond. Elle est mon seul guide.


Références :


Je ne me réfère pas à l’art qui est à mes yeux l’expression unique de chacun.

Je me joins aux poètes..


*« .. Car le créateur doit être tout un univers pour lui-même, tout trouver en lui-même et dans cette part de la Nature à laquelle il s’est joint. » Rilke


Je me tourne vers la science ou s’interroger sur des questions de société fait partie d’un champ de recherches aussi vastes et novatrices, depuis déjà plus de 20 ans.

N’est –il pas grand temps de s’en interroger à travers l’art ?

D’une manière pacifique et transparente permettant à l’autre d’être soi, sans heurter sa sensibilité, (la vie ne s’en charge –t-il pas suffisamment ?)

Sans utiliser des dogmes, bavardages inutiles qui rendent un travail illisible.

(Peut-être son inaccessibilité est un moyen déguisé qui permettrait de détourner l’attention de ce qu’il l’est vraiment.. éviter un jugement de sa vraie nature…? )


*Felix Warneken et Michael Tomasello

Laboratory for Developmental Studies »Helping and cooperation at 14 mounth of age »Max Planck Institute for Evolutionary anthropology

*Emoto Masaru » Mémoire d’eau »

*Expériences de Richard Davidson, de Joe Dispenza dans la matière de la neuroscience.

* Dans le domaine de » Conscience quantique » Amit Goswami » The Self-Aware Universe »

Vasily Ogryzko, Andrei Grib


*Je me tourne vers les textes de Platon traitant du beau, de Jung, Nietzsche, vers les philosophies orientales, indiennes, bouddhistes.


*Je me joins au grands maitres : Omram Mikhael Aivanhov, Ghandi, Nelson Mandela, Krishnamurti, Osho, Ecart Tollé et bien d’autres porteur de message de paix, qui ouvraient et souhaitaient apporter leur participation sur la voie de l'élévation de l’humain.


Malgré des sources hétérogènes, des approches si différentes, il s’agit d’une même recherche de la vérité, d’une quête du sens de la vie et du bonheur.

Les voies proposées sont multiples, la conclusion reste la même :

la nécessité d’un changement global de conscience.


Remarques :


Les supports traditionnels tels qu’une photo ne sont pas en mesure d’apporter un rendu fidèle de mon travail.

Une grande partie des matériaux utilisés accrochent fortement la lumière et changent d’aspect ou de teinte, au fur à mesure de notre mouvement face à l’œuvre, ou au contact d’une source de lumière extérieure.

On le remarque dans la série « The Sea » ou on retrouve cet aspect de la mer qui reste en mouvement permanent.

Je n’utilise plus de « peinture », je me sers de la couleur présente dans les matériaux, donc mes « matières ».

Je les fabrique en dehors du support à l’aide des produits industriels qui assurent leur durabilité. Ainsi « le toucher » n’entraine pas leur détérioration.

Le premier aperçu de l’œuvre n’est possible qu’après avoir fixé les matières sur le support.

L’éventail des matériaux est très vaste (voir la description des œuvres). C’est le sujet qui détermine leur choix : cristaux de sel(la partie de l’horizon dans les œuvres traitant de la mer), minéraux(mica, cristaux), verre, miroir, métaux , neige artificielle, goudron, bitume, mortier, tissus, laques, résines naturelles et artificielles, écorce des arbres tropicaux, végétaux, terre, sable, quelques fois des pigments..

Ces composants de mes matières exigent des produits spécifiques permettant de le fixer, selon leur structure, selon la couleur que je souhaite garder ou pas. Des essais en préalable des certains ont valu quelques années.

Comme pour les sujets de mon travail, des matériaux me viennent naturellement.

Je ne me ferme à rien, les contraintes physiques de la matière ne se résument qu’en « temps » qui n’est qu’une des mesure inventée par l’humain..


Dorota,

mai 2018